Etre une saucisse, c'est tout un lard ...

Publié le par Lili Praha

Ce soir, j'ai rendez-vous avec les pontes du monde de la télé et de la presse, pour une petite fiesta où il serait de bon t(h)on que je ressemble à un être du sexe féminin. Pour ne faire honte à personne, je me suis donc mise hier en quête d'une tenue de fille. Et ce fût ce qu'il conviendra désormais d'appeler la mission de tous les échecs.

 

N'ayant malgré tout pas la moindre intention de courir les boutiques plus de quinze minutes (ma féminité naissante a ses limites), je me suis jetée dans le seul magasin situé à proximité de mon lieu de travail, une enseigne pour pouffes en mal de micro-jupes, que je ne nommerai pas (je vous donne un indice malgré tout, ça commence par Jenny ... et ça finit par ...fer).

 

Erreur n°1. Car dans ce type d'endroit, si vous faites une taille supérieure au 34, vous êtes over-tout-faut-pas-déconner-la-mode-est-à-l'anorexie-assumée.

 

Je chope néanmoins trois jupettes au hasard dans les rayons richement achalandés (ça vient de "marchand qui a beaucoup de chalands" mais au fond, on s'en fout) et me rue vers les cabines d'essayage.

 

Erreur n°2. Car dans ce type de cabine, si vous faîtes une taille supérieure au 34, vous ne rentrez pas. Ce qui est tout à fait logique rapport à mon erreur n°1.

 

M'en fous, même pas peur, je me fous à poil et j'entreprends mon auto-défilé-pour-moi-même.

 

La première jupe ressemble à une ceinture trop fine pour être une ceinture. Mon string-non-taille-34 dépasse. J'ai l'air d'une rosette. (NDLR : je conserve l'idée pour ma prochaine soirée charcuterie).

 

La seconde jupe est une taille 34 (forcément). Je rentre une jambe. L'autre reste de facto dehors. J'ai l'air d'un boudin. Dans tous les sens du terme.

 

La troisième jupe est ce qui s'appelle dans le milieu de la mode, une jupe boule. (Comme quoi lire les étiquettes est source de culture). C'est une espèce de ballon en tissu que vous enfilez autour de votre popotin et qui gonfle probablement comme une mongolfière au premier coup de vent. Et là, devant mon miroir, c'est le drame. Ou la révélation. Car cette jupe me va tout à fait. Je suis magnifique. Splendide. Extraordinaire. Oui, je suis l'image même de la Knacki Ball : petite, ronde et fripée.

 

Le monde de la télé et de la presse n'a qu'à bien se tenir. Parce que finalement, ce soir, j'y vais avec un jean et  mon pull patate.

 

 

Saucisse-Couteau.jpg

 

 

Publié dans Tribulations

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